Valises

21 octobre 2013

"Ne te demande pas où la route va te conduire, concentre toi sur le premier pas, c'est le plus difficile à faire"

Je devais avoir la force de ce retour. Je ne savais pas tout ce qu'il allait m'apprendre. Il ne suffit pas de dire aux autres ce que l'on est, il faut les en persuader. C'est une question d'être. L'affaire des valises en est pour moi témoin. Et alors diront les sceptiques? Je ne m'arrête pas chez d'eux, ils n'ont qu'à faire comme moi.

Le 1er avril 2012 au soir, j'ai ouvert une grande valise rouge et neuve pour y charger mes incontournables jupes de fille et autres culottes à pois. Vers 22h en la refermant, la fermeture éclair s'est cassée. Le lundi 2 avril, j'ai vainement tenté d'échanger la valise et j'ai finalement du partir avec un grand sac en toile qui s'est déchiré au premier débarquement à la gare de Besançon. En transit à Paris, j'ai décidé d'alléger mes bagages en déversant ce qui me semblait le plus essentiel dans un joli trop petit sac rouge glané dans le premier arrondissement pour une 20aine d'euros.

Le séjour a été si court que je n'ai même pas porté toutes mes si chères culottes à pois......Le joli sac rouge m'a suivie comme une trace visible du cœur saignant en moi. Mon ventre saignait comme s'il venait d'enfanter....

Le temps a passé.....

9. Octobre 2013 vers 22h, je boucle la grande valise bleue qui a remplacé la grande valise rouge. Deux heures du matin le 10 qui suit : j'enlève une grande partie des "habillés" et remplis le joli trop petit sac rouge.

Aujourd'hui : je n'ai même pas besoin de la moitié de ce que contient le joli trop petit sac rouge. Une seule culotte pourvu qu'elle soit à pois?

Vous penserez que c'est du n'importe quoi cette histoire de bagages? N'empêche qu'il n'y a pour moi pas de hasard dans les paroles même de ces minuscules choses de la vie, aux chemins de la pensée.

Il se peut que je n'ai besoin ni d'emporter............ni de penser d'ailleurs.....

Car, c'est de toutes façons, difficilement que je mettrais tant et tant de bonheurs en moi dans une seule valise rouge.

Je ne sais pas pourquoi et ni comment le sang s'arrête de couler, laissant une cicatrice qu'on pourrait prendre pour un sourire......

à mes cinq enfants que j'aime plus que tout..

ps : et puis merci à ceux qui m'aiment et me prennent dans leurs bras telle que je suis.....

Posté par Violetteb à 12:17 - Commentaires […] - Permalien [#]